La marche portante ou marche naturelle
Nous savons tous nous déplacer d’un point à un autre.
- Mais n’y a-t-il pas, en harmonie avec la nature, une belle manière de marcher, respectueuse de notre corps ?
- Peut-on réapprendre une marche respectueuse du bien-être de notre corps moins énergivore et plus efficace ?
Cet article m’est induit suite à l’écoute de l’émission « Grand bien vous fasse » (France Inter / mardi 20mai 2017) : « Quelques bienfaits de la marche »
La marche naturelle, (dénommée aussi « marche portante), permet le SAVOIR DANSER
Yves Le Goff
La marche portante, (dénommée aussi « marche naturelle), permet la QUALITE DE VIE
[Interwiew : « Voilà trente-cinq
ans que Jacques-Alain
Lachant, ostéopathe aujourd’hui responsable d’une consultation
sur la marche à la clinique du Mont-Louis (Paris),
observe comment ses patients se "portent" et, surtout, marchent.
Verdict : on ne sait plus faire ni l’un, ni l’autre. » Lire la suite]
Il y a une grande concordance avec l’enseignement que je construis depuis 2002 à l’école de danse « CréatYv’ Tango »
Quelques extraits des intervenants :
- Roger-Pol Droit :
Nous marchons par déséquilibre en commençant une petite chute, en la rattrapant, en la reproduisant … et recommencer pour avancer.
- Jacques-Alain Lachant :
La marche doit être légère et qu’il y ait une motricité particulière pour que cela puisse se faire.
- Christophe André : (marche méditative) …
La marche est un miracle et on s’aperçoit en pleine conscience du moment où on perd l’équilibre et, naturellement, l’autre jambe toute seule trouve le bon chemin … c’est apaisant et fécond pour la conscience du fonctionnement de notre corps.
- Julia Zimmerlich :
La marche est une activité physique douce, très complète pour le corps
o Renforcement des capacités respiratoire et musculaire ; Fortification des os … ; Diminution des risques de chutes … ; Meilleure oxygénation …
Si je ne conteste pas les propos de Madame Julia
Zimmerlich, je pense qu’il manque dans ce loisir la mobilité et l’utilité des
différentes composantes du tronc (souplesse) et aussi la connaissance du
« bien marcher », (nommée « marche portante (légère) » par Monsieur
Jacques-Alain Lachant), pour
vraiment donner au corps les bienfaits qui lui sont dus.
Constatons que dans nos besoins journaliers, ainsi que pour la marche
loisir ou la marche sportive, nous nous déplaçons dans une seule
direction « en avant ».
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Professeur de
« danse en couple » utilisant exclusivement le « tango
argentin » ma priorité pédagogique est le retour vers la marche naturelle,
initié au deuxième essai de « déplacement/marche en équilibre » de
notre vie, intégrant l’utilité des différentes composantes du tronc. Rappel, l’une
après l’autre, nos jambes ont pour fonction principale d’assurer notre
équilibre après chaque déséquilibre.
Pour la pratique des danses que je
dénomme « « populaire » (en couple, à deux, folklorique, en
ligne), danser est une marche, pour la danse, codifiée et rythmée par un style
musical.
Dans cette marche, nous avons la possibilité de nous déplacer dans
quatre directions :
v Action
du buste et du bassin associé dans la même direction
Ø Frontal
(marche) avant,
Ø Frontal
(marche) arrière
v Action
du buste (1) qui assure la « direction » et action du pelvis (2)
(bassin) qui assure le déséquilibre du déplacement choisi.
Ø Latéral
(déplacement côté) droit,
Ø Latéral
(déplacement côté) gauche.
Tous ces déplacements, dans la danse, déplacent notre corps (tronc) de
la même distance.
Parfois
sur notre appui d’équilibre, il nous est nécessaire de rassembler notre jambe
libre. Nous devons créer un déplacement vers le haut (vertical : élévation
du pelvis complété par une inspiration pour continuer notre élévation).
Utilité, notre jambe au repos quitte son point de contact au sol et revient naturellement,
(loi de la pesanteur), près de notre appui d’équilibre.
Marcher c’est danser, danser c’est marcher,
- v Avantage de la marche naturelle/marche portante appliquée à la danse :
- Utilisation de la dissociation ou non du buste et du pelvis.
- Réapprendre ou apprendre à marcher (marche portante)
- Marcher en position abrazo
- En base naturelle, déplacement des latéraux
- Traces sur deux lignes de déplacement au sol (face à face)
- Traces sur quatre lignes de déplacement au sol (déboité)
- En base croisé, déplacement des diagonaux)
- Traces sur trois ou quatre lignes de déplacement au sol (déboité)
- Supprimer toutes les énergies non utiles pour écouter les positionnements des corps
- Créer la communication (proposition, écoute, réponse, réalisation, conclusion)
- Intégrer / interpréter avec les corps la musique proposée (action mémorielle)
- Préparer moment festif (soin de soi et de sa tenue) pour partager un voyage musical dansé (convivialité)
Pour le tango argentin, (qui intègre la totalité des déplacements nécessaires pour danser les « danses populaires », c’est en plus :
- Possibilité immédiate, et dans la musique, de créer un « jeu » avec notre jambe libre.
- Pratiquer trois vitesses de marche : lente (tango), joyeuse (canyengue) - moyenne (valse) - rapide (milonga),
La marche et la danse sont indissociables et sont le plus court chemin vers un bien-être pérenne.
Yves LE GOFF / CréatYv’ Tango - juin 2017